Portraits et histoire

Le Général MALABRE

Le Général MALABRE

Le 15 octobre 2015 s’éteignait le général Jean Martial Malabre, né à Saint-Paul et qui y avait conservé de nombreuses attaches.
Jean Martial MALABRE est né à Bosviger le 16 juin 1919. Issu d’une famille de militaire, il se dirige pourtant d’abord vers des études de lettres à Clermont-Ferrand où il rencontre sa femme, Aimée.
Mobilisé en 1939, il se dirige vers l’arme de la gendarmerie et est affecté à la légion de gendarmerie du Languedoc. Jeune lieutenant en juin 1944, il remonte vers le nord de la France à la tête d’une colonne de 200 gendarmes lorsqu’il rencontre la résistance à Magnac-Bourg et passe au maquis de Sussac avec l’ensemble de ses hommes.
Après la guerre, il est affecté aux légions de garde républicaine de marche d’Extrême Orient en Indochine . Il est décoré de la Croix de Guerre des théâtres d’opérations extérieures (TOE) en 1952.
De retour en métropole, il poursuit sa carrière : il est chef d’état major régional de la gendarmerie Île de France en 1968, puis sous-directeur de la gendarmerie nationale en 1975, d’abord général de brigade puis général de division en 1978.
Il est fait chevalier de la légion d’honneur en 1965 puis officier en 1976. Il est également officier (1972) puis commandeur de l’ordre national du mérite en 1978.
Depuis sa retraite, il vivait entre Paris et Royat avec de fréquents passages à Saint-Paul. En 2010 le nom de « général Malabre » est donné à la nouvelle caserne de gendarmerie de Saint-Junien.
Très attaché au Limousin et plus particulièrement aux paysages du Petit Bois et de l’étang des Landes qui l’avaient vu naître, il revenait très régulièrement. Sa sœur vécut d’ailleurs à Saint-Paul dans l’ancienne école de Chandas jusqu’à son décès.


Sœurs Geneviève et Véronique

« Au revoir et Merci à chacun« 


Le 8 septembre 1998, lorsque sœurs Geneviève et Véronique arrivent pour la première fois à Saint-Paul, elles trouvent 2 œufs déposés devant leur porte, »délicatesse d’une famille ». Ce sera leur repas du soir .
C’est le début d’une belle histoire qui va durer 18 ans .
Pourquoi sont elles arrivées à St Paul ?
Pour répondre à l’appel de Monseigneur Soulier, évêque de Limoges. Celui-ci sollicite leur Congrégation pour succéder aux Sœurs de la Puy.
Sœurs Geneviève et Véronique travailleront sur la grande paroisse St. Jean Baptiste (soit 15 clochers, de Saint-Paul à la Porcherie).
La Congrégation des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, communément appelée Notre-Dame des Chênes ( Paramé, Saint-Malo, France) a été fondée le 11 novembre 1853 par une Malouine, Amélie Fristel. La mission originelle de cette fondation , vouée aux soins hospitaliers des pauvres, n’a pas tardé à se doubler en 1856 d’une mission enseignante dans les écoles rurales. D’où ce nom porté par la Congrégation : Sœurs des Petites Écoles.
Sœurs Geneviève et Véronique sont originaires de Rennes et de Redon. Elles se connaissent depuis l’école. Après leur noviciat à Notre Dame des Chênes ( Saint-Malo), elles ont été envoyées comme institutrices dans des zones rurales .
Sœur Geneviève ira en Côte d’ Ivoire pour quelques années, puis terminera sa carrière comme directrice dans une école primaire où «  elle tenait à ce que les enfants sachent lire pour leur entrée en 6ème “.
En 1998 sœurs Geneviève et Véronique acceptent de venir à Saint-Paul.
Quelle sera leur mission ?
Former des catéchistes, trouver des volontaires dans les différents relais, préparer et animer la liturgie, accompagner les familles en deuil.
On les verra souvent sur les routes, à pied, souvent en voiture, pour rendre visite aux personnes malades, isolées, à domicile et dans les maisons de retraite, ou pour aller simplement s’intéresser aux uns et aux autres.
Si les premiers jours elles se sont senties un peu « étrangères » au Limousin , elles se sont aperçues très vite « qu’il faut aller vers les autres pour les découvrir, et que la personne qui arrive a un pas à faire » .
A l’heure de retourner dans leur Bretagne, elles précisent que les années passées à Saint-Paul sont des années de bonheur et de partage, et le mot qui jaillit spontanément de leur cœur est «  MERCI « .

Merci aussi à elles pour leur constante implication dans la vie des villages et leur égale bienveillance, quelles que soient la condition ou les opinions de ses habitants.

                                                                           


Le Capitaine PAULIAT

Quand la petite histoire rejoint la grande…
Le 26 août 2014, Saint-Paul a accueilli Jeanine ROL, une Agenaise venue fleurir la tombe de son grand-père, tué au front en Lorraine, précisément 100 ans plus tôt, le 26 août 1914.
Depuis une dizaine d’années, Madame ROL s’était lancée dans la recherche de la tombe de son grand-père, le capitaine Pauliat, originaire de Haute-Vienne, mort au combat à 37 ans en 1914. Elle éprouvait le besoin de sortir cet homme de l’oubli et de lui rendre un hommage digne. « Ma mère ne l’a pas connu. Elle avait deux ans lorsqu’il est mort en août 1914, explique-t-elle. On n’en parlait jamais car les faits de guerre étaient des sujets tabous. Donc je connaissais très peu de chose de lui. »
Le seul souvenir dont elle dispose est un portrait sur lequel sont épinglées la Légion d’honneur et la Croix de guerre.

C’est peu, mais c’est avec ce portrait qu’elle entreprend de longues recherches, au début des années 2000, après le décès de sa grand-mère puis de sa mère.
Sachant que le capitaine Pauliat est originaire de Haute-Vienne, Janine Rol contacte par téléphone les nombreuses personnes répondant à ce patronyme dans le département… sans succès. Elle se tourne alors vers le journal Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne qui souhaitait recueillir des documents et des témoignages pour les cent ans de la guerre.
Un avis de recherche est publié dans Le Populaire fin juin permettra, après de nombreuses péripéties, de retrouver la tombe du capitaine Pauliat, et par la même occasion, une autre branche de la famille Pauliat, domiciliée à Saint-Hilaire-Bonneval,
et qui s’occupe de l’entretien de la tombe familiale… sans vraiment connaître l’histoire de tous ceux qui y reposent…
C’est accompagnée de Sébastien Bouchereau, rédacteur en chef du Petit Bleu, que Madame ROL, aujourd’hui âgée de 81 ans, a pu retrouver, à la fois la tombe de son grand-père et ses lointains cousins haut-viennois.

Le capitaine Léonard Edmé Joseph Pauliat repose en fait dans le cimetière du village depuis 1921, aux côtés de son père et de sa mère. Son corps avait dans un premier temps été inhumé à proximité du champ de bataille sur lequel il avait trouvé la mort, le 26 août 1914, à Mont-sur-Meurthe en Lorraine. Puis il a été enterré une deuxième fois en 1920, au sein de la nécropole militaire de Friscati, près de Lunéville (Meurthe- et-Moselle).
Un an plus tard, en 1921, son corps était restitué à sa famille pour être inhumé à Saint-Paul, avec la seule mention de l’initiale de son troisième prénom (!) et sans plus d’informations dans son dossier militaire.
Le nom du capitaine Pauliat est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Paul : c’est le premier mort de la Grande Guerre à Saint-Paul.


Alice BONNET

Alice Bonnet a toujours aimé la peinture, mais il a fallu qu’elle attende sa retraite pour donner libre cours à sa passion. Car elle a eu une longue carrière à Saint-Paul, Alice…
Permis de conduire en poche en 1950, elle démarre son activité de taxi, qu’elle exercera jusqu’en 1992. Pendant 27 ans, au volant de son estafette, elle a assuré le transport scolaire, acheminant des générations d’enfants sur l’école communale.
Pendant cette période, pas beaucoup de temps pour la peinture…
Alice « se contente » de peindre des foulards en soie, qu’elle arbore sur ses tailleurs quand elle est « de sortie », et qui suscitent l’admiration des autres convives. Elle peint aussi des nappes.

Quand elle et son mari sont invités à dîner, au lieu du traditionnel bouquet, Alice offre des fleurs sur toile… Son inspiration : les fleurs de son jardin, les tableaux des grands maîtres (Van Gogh, Monet… l’inspirent beaucoup).
Et puis, la retraite… Alice peut consacrer son temps à sa peinture. La cuisine se transforme en atelier – c’est plus pratique pour laver les pinceaux…
Elle peint pour le plaisir, pour ses enfants… Des fleurs, toujours des fleurs… Les paysages des cartes postales envoyées par ses enfants et petits-enfants l’inspirent aussi…
Et puis un jour, alors qu’elle va à Linards, elle voit Philippe Laduranty qui a installé son chevalet sur le trottoir devant son atelier… Elle s’arrête, regarde, discute… et finit par lui dire qu’elle peint aussi.
Il lui propose de lui montrer son travail. Elle lui apporte plusieurs de ses tableaux. Il les regarde, et Alice se rappelle du verdict :
« C’est naïf, mais c’est beau ».
Jean-François Peyrichout lui propose de rejoindre le groupe qui expose à Saint-Paul à l’occasion de la fête de l’âne.
Alice ne sait pas, elle hésite, elle a peur de ne pas être à la hauteur, elle a peur aussi du regard des gens… et puis, elle saute le pas : expos à Saint-Paul, Saint-Bonnet…
Cela lui permet de rencontrer des gens, de discuter – ce qu’elle aime par-dessus tout…
Parfois aussi elle vend quelques tableaux, précise-t-elle avec un brin de coquetterie.
Grand-mère agréable, Alice, à la messagerie saturée par les messages Facebook, vit
avec son temps, au gré de ses inspirations.

Le premier tableau montré à Philippe Laduranty

 

                                                                 

À l’époque de l’estafette du transport scolaire… qui se reconnaît sur la photo ?

 

Partager La Page

Pour plus de contenu Retrouvez-nous sur Facebook

Contacter la Mairie :

Du Lundi au Mercredi, 8H30 à 12H00 – 14H00 à 17H00
Jeudi, 8H30 à 12H00 – 14H00 à 17H00
Vendredi, 14H00 à 17H00
Samedi, Fermé

Tél : 05 55 09 71 25
Mail : accueil@mairie-stpaul87.fr

© 2024 Mairie de Saint-Paul – Conçu par Martin SERGEEV