L’université de Grenoble a installé le 1er octobre un sismographe sur le territoire de Saint-Paul. Il fait partie du projet MACIV qui consiste à implanter un sismographe tous les 15 à 20 km depuis Lyon jusqu’en Charente, pour une durée de 2 ans, afin de collecter des données et mieux comprendre les mouvements terrestres autour du massif central.
Le projet MACIV (Imagerie sismique multi-échelle des sources du volcanisme du Massif Central) est un projet de science fondamentale. Son objectif est de mieux comprendre les sources du volcanisme en profondeur, ainsi que l’influence des structures varisques sur ce volcanisme. La chaîne varisque, appelée chaîne hercynienne en France, est la grande chaîne de montagnes qui s’est forme au cours du cycle varisque il y a 400 millions d’années. Ses structures sont encore bien visible en surface aujourd’hui sous la forme d’une succession de massifs isolés (Massif ardennais et de Bohême, Vosges-Forêt-Noire, Massif armoricain, Massif de Cornouailles, Massif central, Massif ibérique).
Le sismogramme n’est jamais entièrement plat : les sismographes sont très sensibles et enregistrent toutes sortes d’ondes qui ne proviennent pas de séismes. C’est le bruit de fond, qui n’est pas ressenti par les humains. Ces ondes sont émises par le trafic routier, les vagues en milieu côtier, la pluie, le vent, etc. Sur ce premier enregistrement effectué à Saint-Paul on peut voir les ondes provoquées par le mouvement des vagues en mer.