La Commune
Saint-Paul, couramment appelée Saint Paul d’Eyjeaux, est située à 15 kilomètres à l’est de Limoges et à quelques kilomètres de l’autoroute A20 (sortie 39). Son paysage est essentiellement constitué de vallons, de prés et de bois de feuillus, parsemé d’étangs et de châteaux. C’est une commune d’aspect encore rural avec de nombreuses exploitations agricoles, mais aussi une population partiellement urbaine travaillant notamment dans l’agglomération de Limoges.
Ses habitants sont appelés les Saint-Paulois et les Saint-Pauloises. La commune s’étend sur 37,4 km² et compte 1 259 depuis le dernier recensement de la population datant de 2019.
Le territoire fut occupé dès les époques les plus anciennes, ainsi qu’en témoigne le Menhir du Métayer.
De l’époque gauloise nous demeure la statue mutilée du Dieu Accroupi, découverte vers 1890 entre les Allois et le château d’Aigueperse où elle fut longtemps conservée, et désormais visible au musée de l’Évêché de Limoges.
A l’époque féodale, Saint-Paul (longtemps orthographié « Saint-Pol » sur les anciennes cartes de J. Fayen en 1594) et ses nombreux châteaux dépendaient de la baronnie de Pierre-Buffière, elle-même appartenant à la vicomté de Limoges.
Dés 1256, Saint-Paul était le siège d’un des archiprêtrés du diocèse de Limoges . Son église qui date du XIII° siècle était desservie par une communauté de prêtres.
De nombreux châteaux sont disséminés dans la campagne alentour, dominant les vallons, prés et bois : châteaux d’Aigueperse, de la Pomélie, de Marzac, de la Fayolle, de la Briderie, de la Grande Gardelle, du Grand-Bosviger…
A l’époque moderne, Saint Paul est un gros bourg principalement habité par des commerçants et des artisans avec de nombreux hameaux aux alentours. On dénombrait à la fin du XIXème siècle bon nombre de meuniers (à La Boucole, La Briderie, Moulin-Neuf, Puyfraud, Rebeyrolle…), des tuiliers (à la tuilerie de Rivet, la Croix d’Arfeuille, aux Bessades…) Dans le bourg, il y avait nombres d’aubergistes, deux boulangers et deux bouchers.
Photographie prise en haut de l’Avenue de Limoges.La route qui part à gauche devant la gare est celle qui monte à Artrat. A la place de la gare et derrière celle-ci se trouve maintenant le lotissement de la Croix Verte (Source Archives Départementales de la Haute-Vienne)
En 1912, la ligne de tramway de Limoges à Peyrat-le-Chateau, ouverte par les Chemins de Fer Départementaux de la Haute-Vienne (CDHV), traverse le bourg de Saint-Paul. Le seul vestige sur la commune est une gare à Leycuras. On peut également voir le long de la route de Linards, les poteaux bétons servant à l’alimentation du réseau et réutilisés par EDF après la dépose complète des voies au début des années cinquante. Certains bâtiments bénéficieront d’une première électrification via ce réseau.
http://www.cinemathequedulimousin.fr/spip.php?film471
La première guerre mondiale verra l’ouverture d’un éphémère hôpital bénévole devant le flot de blessés de la première phase du conflit.
La deuxième guerre mondiale a également marqué la petite bourgade limousine. Un camp d’internement reçoit dès 1940 des opposants à Pétain qui les qualifie « d’indésirables ». Il s’agissait de politiques (anarchistes, socialistes, gaullistes, communistes ,francs-maçons).Le camp est libéré par les hommes de Guingouin le 11 juin 1944. Une stèle et un sentier de mémoire en marquent l’emplacement. À la fin de la guerre, ce sont des Allemands qui remplacent les prisonniers libérés.
La commune comptait près de 2000 habitants au début du XX° siècle, puis comme beaucoup de communes rurales, ce chiffre s’éroda à partir de la première guerre mondiale avant de se stabiliser aux alentours de 1200 habitants à la fin du même siècle.
Saint-Paul fut aussi connue à partir des années 60-70 pour sa course de côte , son carnaval et sa traditionnelle fête patronale du 15 août. Depuis 1991, une fête de l’Âne se tient le 3éme dimanche de mai.