Gilbert ROUX
Gilbert ROUX, maire de Saint-Paul de 1971 à 2001, est décédé le 6 juin dernier. Sa famille n’a souhaité ni la publication du décès, ni des obsèques « officielles ». Madame le Maire était présente à la cérémonie avec quelques habitants de la commune, et une gerbe a été faite au nom du conseil municipal.
Gilbert ROUX est élu maire de Saint-Paul en mars 1971. Il succède à M. MOURET maire depuis 1947. Il est alors receveur des Postes, c’est-à-dire quelqu’un qui sait compter.
La société a considérablement évolué au cours des années précédentes, mais Saint-Paul est un bourg encore essentiellement rural dont les enfants partent travailler et vivre dans les grandes villes (la population a diminué d’un tiers au cours des 20 précédentes années). Entouré d’une équipe connaissant bien la commune, il fait de l’école son premier chantier : Il regroupe les écoles de filles, de garçons et la cantine sur le site actuel, dans des locaux neufs, bien chauffés et dotés... d’un téléphone. De nombreuses infrastructures sont développées ensuite : construction d’une nouvelle poste, avec un appartement pour le receveur, création du lotissement du Métayer, création de nombreux réseaux : égouts, éclairage public, trottoirs, goudronnage de voies communales et alimentation en eau potable de nombreux hameaux (La Petite Gardelle, Le Grand Chaleix, La Boissière, La Renaudie, Nontyon, Gentaud, Les Ribières, Allier, Arfeuille, Crouzillat, Le Puyfraud...). Une décharge municipale voit le jour sur le site de l’actuelle déchetterie, on perce la rue Lafay entre l’avenue de Limoges et la rue du Stade. On voit également apparaître... une cabine téléphonique.
Ses mandatures verront également la création de l’école de musique municipale, ainsi que de nombreuses manifestations associatives qui feront largement connaître la commune (Carnaval, course de côte, feu d’artifice...). Au cours de ses 5 mandats, il donnera à Saint-Paul l’allure générale que l’on connaît aujourd’hui.
Quelqu’un qui savait compter on disait, donc qui ne dépensait pas à la légère, mais à qui on doit reconnaître la qualité de savoir investir dans des projets plutôt visionnaires : doter la commune d’atouts touristiques ou structurels susceptibles d’attirer et retenir des gens sur place. Nous citerons en exemple la création artificielle du plan d’eau, avec l’achat des terrains aux Pradelles, puis ultérieurement la construction de la salle des fêtes. Mal comprises sur le moment, ces réalisations furent parfois qualifiées de « surdimensionnées » ou coûtant des « sommes folles » ; elles sont pourtant devenues des attraits indéniables de la qualité de vie "made in Saint-Paul". d’aujourd’hui.Comme il l’écrivait lui-même : « Il n’y a que ceux qui n’entreprennent rien qui ne risquent pas de rencontrer la difficulté ».