De nombreux habitants se souviennent du vrombissement qui envahissait le bourg chaque lundi de Pentecôte. Nous sommes dans les années 70 et, à l’initiative de quelques passionnés de sport automobile, l’écurie Saint-Martial de Limoges s’associe au comité des fêtes pour organiser une course de côte à Saint-Paul. La première édition voit le jour en 1972.
Le comité s’occupe de l’organisation de la course avec la préparation du parcours, la mise en sécurité de celui-ci, l’accueil et la restauration des spectateurs ainsi que les relations avec la préfecture pour la fermeture des routes, la mise à disposition de gendarmes et l’établissement de postes de secours. Les employés communaux sont également mobilisés de même que les agriculteurs locaux, fournissant leur aide ainsi que des bottes de paille dont le parcours est abondamment pourvu. L’écurie Saint-Martial gère la partie strictement sportive de l’évènement par son directeur de course et ses officiels.
La course prend rapidement de l’essor : elle figure d’abord dans le championnat régional puis dans le championnat national à partir de 1976. Elle accueillera de grands noms du milieu mécanique parmi lesquels Mamers, Delage, Gourserol ou encore Ligier. Antoine Blondin, venu en voisin, commentera à plusieurs reprises l’épreuve dans la presse.

Le parcours s’établit sur 1600 m : départ arrêté Pont de l’Anguienne et ascension par la D12 direction Linards puis bifurcation à Chambord par la VC avant de reprendre la D12 au Petit Chaleix toujours en direction de Linards. Le circuit quitte ensuite la D12 pour prendre sur la droite la D82 en direction de Saint-Genest. L’arrivée est chronométrée à hauteur de Leycuraudoux. Les concurrents s’élancent chacun leur tour du pont. Une fois tous arrivés en haut, la course est neutralisée pour une descente en convoi. Plusieurs tours d’essais ont lieu le matin avant que la course ne se déroule l’après-midi, elle-même en 3 manches. Le parking et la cour de l’école servent à cette occasion de parc à concurrents et la rue des écoles régule le flot des véhicules.
Avec le temps, l’épreuve finit par être victime de son succès : les moyens financiers et humains à mettre en œuvre dépassent peu à peu les possibilités d’un bourg comme Saint-Paul et la dernière édition se déroule à l’aube des années 80.
Remerciements à Jacques Pauzat et Pierre Beyroux ainsi qu’à leurs épouses pour leur précieux concours.